Journaliste en Mongolie, Gankhuyag Dorjgotov est arrivé en France en 2006 et demande le statut de réfugié politique. Il a obtenu récemment la nationalité française. Il vient de créer à Marcq-en-Baroeul, près de Lille, une petite entreprise de menuiserie avec un ami, mongol lui aussi. Après 4 ans de présence en France, il est donc devenu un citoyen français exemplaire. Une intégration réussie selon la Voix du Nord.
Vendredi, 11 h. Gankhuyag ouvre la porte de son appartement, rue Pompidou. Meubles modernes, ordinateur portable sur la table de la salle à manger, rangement impeccable. Tout est propre, à sa place. Gankhuyag porte un polo sobre dessinant un corps puissant et abrupt. Tout l’inverse de son regard, timide, et de sa voix, douce et coulante. Il s’assoit maintenant, suit le regard de son interlocuteur. Direction le mur, où trône Gengis Khan. Sitôt il se relève et revient avec une carte. « C’est l’empire mongol il y a huit cents ans. maintenant c’est tout petit ! ». Il sourit entre deux mots de français.
Ah, la langue de Molière… « C’est compliqué pour moi. J’ai vécu au Japon, c’était plus facile pour moi car le japonais ressemble plus au mongol». (…)
« Ma vie est ici, maintenant. Oui j’ai envie de retourner en Mongolie parce que c’est mon pays, glisse-t-il en montrant son coeur, mais pour un voyage ». Anoujin, sa fille, 3 ans, monte sur la table. Il la regarde tendrement. «Moi je suis Mongole , dit-elle.
Sources : 1, 2