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De plus en plus de noms de rues, d’établissements scolaires ou de bâtiments publics reflètent le changement de population dans de nombreux quartiers. On relève ainsi un gymnase El-Ouafi à La Courneuve, une rue Leyla Zana à Bobigny, un collège Iqbal-Masih à La Plaine-Saint-Denis …

(…) En 2005, un référendum local s’organise à l’Ile-Saint-Denis pour baptiser une école maternelle. Les Ilo-Dionysiens choisissent le nom d’une éducatrice qui travaillait dans les environs, Samira Bellil, récemment décédée, et dont le livre aura marqué les esprits.
La municipalité verte de l’époque propose cinq autres noms : Ingrid Betancourt, Camille Claudel, Shirin Ebadi, Dulcie September et École de la Fraternité. Le référendum désigne gagnante l’auteur de « Dans l’enfer des tournantes » (éd. Folio documents) qui relate une histoire lourde et qui cogne comme un coup de poing sur la tête : celle de viols collectifs et de sa victime, une jeune femme qui veut s’en sortir à tout prix.
A Bobigny, a Maison de la Culture, la MC93, est un lieu emblématique de cette ville « rouge ». L’élite française et internationale du théâtre y ont brûlé des planches. Le parvis devant cet antre prestigieux du théâtre subventionné, qui attire en nombre les bobos parisiens, ne s’appelle ni André Malraux ni Jean Vilar mais Lounès Matoub.
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