La crise en Grèce conduit des travailleurs immigrés albanais à quitter ce pays et montre aux États des Balkans que l’adhésion à l’Union européenne n’est pas une solution miracle à tous les problèmes, a déclaré mardi l’ambassadeur de Grèce en Albanie.
“Certains d’entre eux rentrent. Ils sont peut-être déçus par la Grèce, ils ont des problèmes administratifs ou ils pensent que la situation s’améliore en Albanie,” a dit Nikolaos Pazios.
Pour le diplomate grec, il est trop tôt pour parler de vague de départs massive. Un autre responsable grec de la région a déclaré que des Albanais partaient à flux continus, sans pouvoir en préciser le nombre.
Après la chute du régime communiste, beaucoup d’Albanais étaient venus chercher une vie meilleure en Grèce. La Grèce est pour sa part devenue le premier investisseur étranger chez son voisin et son deuxième partenaire commercial.
Les Albanais sont la plus importante communauté de travailleurs étrangers en Grèce, où ils sont environ 800.000 employés dans le bâtiment, l’agriculture ou le tourisme. Beaucoup d’entre eux envoient de l’argent dans leur pays d’origine. Ces transactions vitales se sont élevées à 780 millions d’euros en 2009, en baisse de 6,4% par rapport à 2008.
De nombreux Albanais redoutent aujourd’hui que la crise ne provoque le départ des entreprises grecques ou la réduction de leurs activités.