Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, estime dans un entretien à paraître lundi 17 mai dans l’hebdomadaire Spiegel que les marchés se trouvent dans “la situation la plus difficile depuis la deuxième guerre mondiale, voire depuis la première.”
“Nous avons vécu et vivons des temps véritablement dramatiques,” poursuit-il, estimant qu’en fin de semaine passée, lors de la vague de panique sur les bourses européennes, “les marchés ne fonctionnaient plus, c’était presque comme au moment de la faillite de Lehmann Brothers en septembre 2008.”
Dans cette interview, Jean-Claude Trichet laisse entendre que c’est aux gouvernements européens, plus qu’aux marchés monétaires, qu’incombe la responsabilité du recul de l’euro, qui est tombé vendredi à un nouveau plus bas de 18 mois face au billet vert. Il estime que l’euro n’est pas en butte à des attaques spéculatives et considère que l’Europe doit envisager des changements profonds en vue de prévenir et de sanctionner les écarts de conduite des États en matière de politique économique.