A la fin du mois de mai, dans l’ensemble des 61 CRS, les hommes des SPI (sections de protection et d’intervention) auront été entraînés aux interventions héliportées. Officiellement, il s’agit d’entraînements en vue de manifestations telles que les réunions du G8 et du G20, en 2011. Mais il s’agit également de s’adapter «aux nouvelles formes de guérilla urbaine».
Un officier de CRS confie qu’il ne faut pas « se cacher derrière son petit doigt : cette formation est surtout destinée à contrer les éruptions de violences urbaines, comme celles par lesquelles nous nous sommes laissés surprendre, voire déborder, à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), par exemple… ».
Dans le cas précis des émeutes qui secouent parfois les cités sensibles, l’expérience a permis de comprendre que, non seulement les émeutiers bombardaient les policiers depuis les toits des tours ou des immeubles les plus hauts, mais que c’est là qu’ils amassaient leurs réserves de projectiles : boules de pétanque, parpaings, pierres, cocktails Molotov, barres de fer, pièces de mobilier (…)
« Hormis pour du simple transport de personnels, la dernière fois que des hélicoptères ont été mis tactiquement à la disposition des CRS, c’était en Algérie», se souvient un policier retraité. Et même s’il s’agissait officiellement d’opérations de maintien de l’ordre, c’est bien d’une guerre qu’il s’agissait …
France-Soir (Merci à Marbot)
