Il y a un peu plus d’un an, Martine Aubry appelait Nicolas Sarkozy à suivre le plan de relance de José Luis Rodriguez Zapatero. Un plan de relance qui n’a pas empêché l’Espagne d’en connaître un second, de rigueur celui-là, que ses concitoyens doivent avoir bien du mal à apprécier…
«Si Nicolas Sarkozy appliquait le plan espagnol en France, je crois que la France irait mieux » ! Réduire de 5% les salaires des fonctionnaires ? Geler la revalorisation des retraites ? Aubry voudrait-elle mettre ses pas dans ceux du socialiste Zapatero qui est devenu un vrai « padre la rigueur » ?
Que nenni. Cette déclaration de la patronne de Solférino captée par StrasTV.com date en fait de la campagne des européennes, quand José Luis Rodriguez Zapatero était encore cité en exemple par les socialistes français. Soit il y a un peu plus d’un an. Une éternité en période de crise ! La Première secrétaire du PS évoque alors, non pas le plan de rigueur de son camarade ibérique, mais son « plan de relance économique et social » de l’époque.
Des mesures qui ont si bien fonctionné que Zapatero est aujourd’hui contraint de demander au peuple espagnol de se serrer encore plus sévèrement la ceinture.
Bref, on a peut-être échappé au pire ! Quoique François Fillon et Nicolas Sarkozy sont bien capables d’écouter Martine Aubry a posteriori et de décider pour la France d’un joli plan… assaisonné à la rigueur. Il a d’ailleurs déjà en partie commencé.
Marianne
(Merci à Sunofthesleepless)
Pour mémoire, à propos de la situation espagnole…
La crise économique en Espagne
L’Espagne, ce pays que tous enviaient en Europe, est aujourd’hui frappé à la fois par la crise et par l’éclatement de sa bulle immobilière.
Ce reportage date de mars 2009. Aujourd’hui la situation s’est encore dégradée. Le taux de chômage, en constante progression, a franchi en avril dernier la barre des 20 %, une première depuis 13 ans. Plus de 4,5 millions de personnes sont désormais à la recherche d’un emploi dans le pays.
Familles espagnoles endettées à vie
L’Espagne a été rattrapée par la bulle immobilière en 2008. L’essor économique s’est appuyé sur les emprunts à très long terme. Aujourd’hui, la crise du crédit se répercute sur le marché immobilier.