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Première femme noire élue à Westminster, Diane Abbott, d’origine jamaïcaine, se lance dans la course pour diriger le Parti travailliste. Députée de Hackney North-Stoke Newingon, dans l’est de Londres, une circonscription très multiculturelle, elle a d’abord à cœur de défendre les minorités ethniques alors que les autres candidats travaillistes prônent un discours plus ferme sur l’immigration.

Sa candidature surprise dans un univers d’hommes blancs anime la course à la succession au sein du Labour britannique, usé par treize ans de pouvoir. À 56 ans, cette fille d’immigrés jamaïcains, députée de l’est de Londres depuis 23 ans et porte-parole de l’aile gauche du Labour, joue clairement la carte de la différence, comme elle l’a expliqué à la BBC :

«L’une des raisons qui m’a poussée à entrer dans la course, c’est d’entendre les autres candidats dire que c’est l’immigration qui nous a fait perdre l’élection. Plutôt que de nous focaliser sur la classe ouvrière blanche et l’immigration, nous devrions nous attaquer aux raisons sous-jacentes qui rendent les Blancs et les Noirs hostiles à l’immigration, comme le logement et la sécurité de l’emploi.

Il faut faire attention à ne pas faire des immigrés des boucs émissaires en période de récession. On sait où ça peut conduire. »

Rue 89

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