Pascal Decary, directeur des ressources humaines de Veolia Propreté et membre du Syndicat national des activités du déchet, précise la position de son entreprise sur la question des clandestins salariés de son entreprise.
Q. Pourquoi êtes-vous investi dans le dossier de la régularisation des salariés sans papiers ?
Une de nos agences de la région Ile-de-France a été occupée, il y a maintenant deux ans, par des salariés d’une agence de travail temporaire titulaires de faux papiers. Nous avons découvert, à cette occasion, que nous employions sans le savoir des salariés titulaires de faux papiers.
Il ne pouvait être question pour nous de licencier pour cela des salariés dont nous étions par ailleurs satisfaits. Ils n’ont commis aucune faute dans leur travail, ils ont bénéficié de formations et ils paient leurs impôts et leurs cotisations salariales. Notre travail a donc été de tout faire pour les garder et notre responsabilité sociale a été d’essayer de les accompagner dans leurs démarches de régularisation administrative par le travail. Par ailleurs, nous sommes un groupe international et la façon dont nous traitons nos salariés étrangers en France a une incidence sur le regard que porte sur l’entreprise l’ensemble de nos collaborateurs dans le monde, ainsi que sur notre réputation à l’étranger.