Les parents d’élèves de trois associations du privé et du public l’Apel, la FCPE, la PEEP ont lancé mardi un appel au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, pour remettre en cause le système de notation actuel qui inévitablement conduit à classer le élèves selon leurs résultats. Ils proposent la mise en place d’un «contrat de confiance».
Il s’agit pour ces parents de dénoncer ce «grave dysfonctionnement», qui aboutit à classer les élèves dans les «bons», les «moyens» et les «mauvais» éléments. «La société fait jouer aux enseignants le rôle de sélectionneurs malgré eux», explique André Antibi, professeur de didactique à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, chef de file du mouvement.
André Antibi et les associations de parents d’élèves proposent une «évaluation plus juste» et souhaitent que «le gouvernement incite à la mise en place d’un autre système d’évaluation comme le contrat de confiance». Son principe ? Annoncer précisément aux élèves le programme du prochain contrôle, les accompagner dans leurs révisions et les suivre dans leur progression.
Dans Marianne, David Desgouttes s’élève contre cette proposition : «Qu’un gosse d’ouvrier, de paysan ou de chômeur ne puisse pas, par la force de son travail, de ses efforts, montrer aux siens -mais surtout à lui-même- qu’il peut rafler des prix au nez et à la barbe de ses copains plus fortunés, c’est déjà une erreur. Lui enlever aujourd’hui la possibilité d’être le premier de la classe, en supprimant les notes, serait une faute impardonnable.»