Depuis jeudi, ces clandestins occupent les marches de l’opéra Bastille à Paris pour obtenir “des critères de régularisation garantissant l’égalité de traitement entre tous les salariés,” selon la CGT.
Dimanche 30 mai, plusieurs centaines d’immigrés clandestins en grève, 1 500 selon la CGT, occupent les marches de l’Opéra Bastille, sur la place de la Bastille à Paris, pour réclamer un texte définissant des critères de régularisation échappant à l’arbitraire préfectoral. Ils sont présents depuis jeudi. Les clandestins ont reçu le soutien de plusieurs personnalités du monde politique, social ou culturel.
Vendredi le ministère de l’Immigration a fait savoir que le directeur de cabinet du ministre avait réuni le jour même l’ensemble des secrétaires généraux des préfectures concernées sur le sujet, et qu’une nouvelle réunion pourrait avoir lieu “courant juin.” Il a assuré que “la démarche de bilan de l’application de la circulaire du 24 novembre 2009,” créant un dispositif de régularisation pour motif professionnel, était “engagée.“
“On ne bouge pas“
Les clandestins ont élu domicile devant l’opéra à l’issue de la manifestation parisienne contre la fin de la retraite à 60 ans jeudi, pour “obtenir enfin des critères de régularisation garantissant l’égalité de traitement entre tous les salariés“, a annoncé la CGT. “On ne bouge pas“, avait indiqué vendredi soir au nom des onze syndicats et associations soutenant le mouvement Raymond Chauveau, responsable CGT, reprochant au ministère de l’Immigration de “nous faire lanterner“.
Soutien des politiques et de personnes connues
Samedi, les clandestins ont reçu le soutien de plusieurs partis politiques comme le PCF, Lutte ouvrière, le parti socialiste, La gauche unitaire, ou encore NPA, dont le leader, Olivier Besancenot est venu assurer aux grévistes son “soutien fidèle, tenace, indestructible, jusqu’à la victoire.”
“Le regard sur l’immigration a changé dans ce pays grâce à votre lutte,” a-t-il ajouté. Des représentants des syndicats CGT et Solidaires, de la Ligue des droits de l’homme, de l’association Droit Devant, ou encore du Réseau éducation sans frontière (RESF), sont venus également les soutenir, ainsi que des personnalités du spectacle comme l’actrice Josiane Balasko ou le cinéaste Romain Goupil.
Une nouvelle réunion “courant” juin
Deux nouvelles réunions ont eu lieu avec les services d’Eric Besson, ministre de l’Immigration les 14 et 20 mai au sujet des travailleurs sans titre de séjour pour lesquels syndicats et associations demandent des critères clairs et identiques de régularisation. Mais selon eux, le ministère “semble vouloir retarder le plus possible les échéances”.
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