Né vers 940, duc des Francs (960-987), puis roi des Francs (987-996), Hugues Capet fut le premier souverain de la dynastie capétienne. Si son règne fut court et sans événements marquants, ses descendants (directs et collatéraux) occupèrent le trône de France pendant plus de huit siècles et donnèrent naissance à des lignées de souverains en Espagne, au Portugal, au Brésil, à Naples et en Sicile.
Hugues Capet est issu d’une famille de la haute aristocratie carolingienne, de titulaires de charges comtales. Son arrière-grand-père, Robert le Fort, avait été doté par Charles le Chauve d’un commandement qui avait assis sa puissance entre la Loire et la Seine.
A la mort de son père en 956, il est placé sous la tutelle de son oncle, l’archevêque de Cologne. En 960, il reçoit le titre de duc de France en contrepartie de son serment de fidélité au roi carolingien Lothaire. Par héritage paternel, il prend possession des comtés de Paris, d’Orléans, de Dreux et de Senlis.
En 986, Louis V, fils de Lothaire, meurt à la suite d’un accident de chasse, sans laisser d’héritier. Évinçant Charles de Lorraine, prétendant carolingien, l’assemblée des grands du royaume réunie à Senlis, choisit Hugues Capet pour souverain, probablement le 1er juin 987. Un mois plus tard, il est sacré roi le 3 juillet à Noyon (ou à Reims selon les sources) par l’archevêque de Reims, Adalbéron, qui a eu un rôle décisif dans ce choix.
Suivant l’exemple de Lothaire, Hugues Capet fait élire et sacrer son fils aîné Robert le 25 décembre 987. Tous ses successeurs, jusqu’à Philippe II Auguste, qui sera le premier à s’appeler Rex franciæ (Roi de France), l’imiteront, établissant ainsi la coutume que la couronne de France se transmette héréditairement selon la règle de primogéniture dans la famille capétienne.