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Les clandestins se sont réinstallés sur la place de la Bastille après leur dispersion par les forces de l’ordre. Libération est allé à leur rencontre.

Diallo, 35 ans, est assis devant l’opéra de la Bastille et réclame une carte de séjour. «Dès qu’on a la carte de séjour on travaille», dit-il. Diallo fait partie des sans-papiers évacués jeudi matin par la police et revenus le soir même pour continuer leur blocus.

Arrivé par avion en 2003, ce Malien n’avait aucun contact et s’est débrouillé tout seul pour trouver du travail. Il a travaillé sept ans dans le bâtiment, avant de perdre son travail au début de la lutte pour la régularisation des sans-papiers, en octobre 2009. «J’ai tout perdu depuis le 12 octobre» (début du mouvement), répète-t-il. Il est là tous les jours depuis une semaine sur les marches de l’opéra. Lorsqu’on lui demande s’il n’a pas peur d’être arrêté voire même expulsé, il répond: «On est prêts à tout, on a tout perdu».

Fofana Mo, Sénégalais, scande: «Il y a des Français chez nous, pourquoi nous on pourrait pas venir ici?» ou encore: «Est-ce qu’il y a de l’or en France? Est-ce qu’il y a des diamants? Est-ce qu’il y a du pétrole? Ils viennent nous prendre nos richesses et on a pas le droit de vivre ici» .

Libération

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