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La vague d’agressions qui a déferlé sur Grenoble et son agglomération depuis le début de l’année inquiète et interpelle les policiers, comme l’a rappelé hier soir Daniel Chomette, délégué départemental du syndicat Union SGP Unité police.

Son constat est simple. Les délinquants sont de plus en plus jeunes, déterminés et violents. En face, la police est de moins en moins respectée, souffre d’un manque criant de moyens et ses fonctionnaires sont régulièrement pris pour cible.

Entre les agressions gratuites et le grand banditisme, Grenoble est une zone difficile, et même si ça ne fait pas plaisir à certains de l’entendre, il faut le dire.

« Certains jeunes se sentent suffisamment fort pour commettre des infractions en ville afin de nous attirer dans des guets-apens dans leurs quartiers où on se fait accueillir avec des pavés ou des boules de pétanque…On se fait insulter par des gamins de 12, 13 ans… La situation est critique. Nous avons largement atteint le seuil de rupture. Entre les agressions gratuites et le grand banditisme, Grenoble est une zone difficile, et même si ça ne fait pas plaisir à certains de l’entendre, il faut le dire. La police a besoin de moyens. Elle ne réglera pas tout, mais elle est essentielle pour assurer la sécurité des citoyens. Sur certaines plages horaires, il n’y a que deux fonctionnaires en patrouille le week-end pour 250 000 habitants ! Et ça, les délinquants l’ont bien intégré ! Nous sommes parfois obligés de reculer, et ce n’est pas normal. »

En 10 ans, Grenoble aurait perdu près de 150 fonctionnaires de police… À la fin du mois de juin, la ligne budgétaire en carburant aura été épuisée… « L’état des effectifs de la police actuellement, ne permet plus d’assurer convenablement la sécurité de nos concitoyens. Et c’est à l’État de garantir la même sécurité sur tout le territoire français. »

Le Dauphiné Libéré

(Merci à Terrence)

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