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Jeu de massacre sur les notes souveraines, relèvement des perspectives de croissance par le FMI, nouveau front en Hongrie, mauvais chiffres de l’emploi aux États-Unis, pagaille dans les caisses d’épargne espagnoles, et en toile de fond le “grand concours de privation” auquel se livrent les pays de la zone euro… Depuis que la crise grecque a éclaté au grand jour, les événements se succèdent à nouveau à une cadence qui empêche de prendre le nécessaire recul.

terre lambeauxEt au vent de panique qui avait débouché sur l’adoption du plan de sauvetage européen succède désormais une nouvelle phase faite de sourdes inquiétudes sur l’avenir. Comme si cette reprise tant et maintes fois promise pouvait tout aussi bien se dérober.

Et puis voilà un nouvel éclair dans le ciel orageux de la zone euro. Là-bas, tout au Nord.

De manière tout à fait inattendue, la Finlande annonce qu’elle est à nouveau retombée en récession au premier trimestre. L’économie finlandaise, qui dépend pour une large part des exportations, encaisse de plein fouet la crise mondiale. Pour le reste, la Finlande souffre des maux que l’on retrouve à des degrés divers un peu partout à l’échelle européenne: vieillissement rapide de la population, niveau de chômage élevé, des consommateurs de plus en plus frileux…

C’est évidemment là que l’on se dit que si un pays aussi innovant que la Finlande bascule à nouveau du côté obscur, il ne faudrait pas beaucoup pour que d’autres pays subissent le même sort. Poser la question, c’est déjà insidieusement redonner vie au scénario du “double dip” ou d’une reprise en forme de W.

Une chose est sûre: les pays européens sont pris en tenaille. D’un côté, ils subissent une hausse du coût de financement de leurs déficits, de l’autre, leur croissance est trop faible pour assumer l’austérité qu’ils ont décrétée.

V, U, L ou W… la forme actuelle la plus adaptée pour décrire la reprise serait plutôt le 0. Comme zéro rebond, en Europe tout du moins. Comme la forme du cercle vicieux dans lequel nous nous sommes enfermés.

L’Écho

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