La police aux frontières (PAF) du Gard travaillait depuis 2009 sur une filière comorienne de faux papiers. Les malfaiteurs trompaient l’administration avec de faux papiers (par exemple de faux actes de naissance), qui permettaient d’obtenir de vrais documents administratifs comme des cartes d’identité ou des passeports. Certain de ces individus possédaient ainsi plusieurs identité et pouvaient frauder à la Caisse d’allocations familiales, à l’assurance chômage, à l’allocation logement …
Les derniers développements de l’affaire montrent aussi un nouveau procédé pour truquer les dossiers, toujours à partir de faux actes de naissance mais en surfant sur les subtilités de la filiation. En fait, il s’agissait de se créer une fausse identité mais à partir d’une véritable. Laquelle permettait d’acquérir la nationalité française.
Ainsi, en marge de ces trafics de papiers, la Paf du Gard est aussi sur la piste de fraudes aux organismes sociaux. Car certains malfrats ne se limitaient pas à obtenir un titre mais parfois plusieurs. Comme ce Marseillais interpellé en possession de trois noms différents. Avec les deux premiers, il grugeait la Caisse d’allocations familiales qui lui versait des prestations (il avait neuf enfants et deux femmes), avec le troisième, il a obtenu indûment un prêt bancaire (plus de 20 000 €). Ce mécanisme semble avoir été appliqué à l’assurance chômage, l’allocation logement.
Ce qui à terme ferait émerger une procédure pour escroquerie. De source proche du dossier, on ne se risque pas à quantifier précisément le préjudice pour les organismes mais on le qualifie volontiers d’ «énorme» .
Midi Libre (Merci à Le Hutin)