Quatre personnes comparaissent à Paris pour une affaire de braquage de distributeurs automatiques mis en scène par… l’employé de la Brink’s chargé de les alimenter. Derrière ces casses “maquillés”, l’ombre du financement du terrorisme.
Un braquage mis en scène, un million d’euros envolé : la cour d’assises spéciale de Paris juge à partir de ce lundi une affaire peu banale de financement de la mouvance islamiste radicale salafiste. Dans le box, quatre accusés : Hassan Baouchi, Fred Gustave et les frères Khalid, Djamel et Zine Eddine. Un autre prévenu, en fuite, Abdelnasser Benyoucef, doit être jugé par défaut.
Les faits remontent au 1er mars 2004. Ce jour-là a lieu une rocambolesque série de vols. Plus d’un million d’euros sont dérobés dans divers coffres et distributeurs automatiques de billets de plusieurs agences bancaires de Seine-Saint-Denis. L’argent ne sera jamais retrouvé. Hassan Baouchi, l’employé de la Brink’s chargé d’alimenter les distributeurs, prétend alors avoir été enlevé et séquestré par trois malfaiteurs qui l’auraient contraint à leur remettre les fonds. Les braqueurs, des “professionnels” selon lui, auraient fait pression en lui montrant une photo de ses proches. Ligoté, il serait parvenu à se défaire de ses liens, avant de donner l’alerte.