L’aéroport Charles-de-Gaulle serait une plaque-tournante du commerce illégal de viande d’animaux sauvages, selon une étude qui pointe l’impunité des trafiquants.
Des carcasses de singes, d’antilopes, de pangolins ou encore de crocodiles, et même une trompe d’éléphant. Les coulisses des aéroports Charles-de-Gaulle et Toulouse-Blagnac prendraient presque l’allure d’un zoo funéraire. Et les quantités de viande d’animaux sauvages acheminées illégalement sont gargantuesques. Une étude de l’Institut de zoologie de Londres publiée vendredi par la revue britannique «Conservation letters», estime à cinq tonnes hebdomadaires la quantité de «viande de brousse» dissimulée dans les bagages réceptionnés à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Si chaque cargaison de viande pèse en moyenne 20 kg, certains voyageurs peuvent transporter jusqu’à 50 kg dans des bagages uniquement dédiés à ce trafic.