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Addendum : Quand Libé fait l’apologie de la violence à Villiers-le-Bel


L’affaire n’a pas fait grand bruit, noyée dans le maelström des Bleus : le 21 juin dernier, Libération publiait une tribune d’une incroyable violence qui prenait la défense des cinq jeunes de Villiers-le-Bel accusés d’avoir tiré sur des policiers, et se félicitait que «la peur ait changé de camp» ! Philippe Bilger l’a lue. A son grand écoeurement.

Marianne


A Villiers-le-Bel, les 25 et 26 novembre 2007, un renversement s’est produit : ces gamins que la police s’amuse de mois en mois à shooter ont à leur tour pris leurs aises avec ceux qui les ciblent. Ces quartiers submergés par une occupation devenue militaire ont, un temps, submergé les forces d’occupation. Les roueurs ont été roués. L’espace de deux soirées, la peur a changé de camp. Comble de l’horreur, il paraît que les émeutiers étaient «organisés».

Depuis deux siècles, l’histoire de France a cessé d’être la légende de ses rois pour devenir, un jour de 1789, celle de leur renversement. Elle a déserté les palais, et ses moments véritables ont lieu dans la rue, avec le peuple en armes, en grève ou en révolte. Elle tient désormais dans chacune de ces circonstances où la population, objet permanent de la sollicitude policière, cesse d’être la population et redevient le peuple. En novembre 2007, l’histoire était à Villiers-le-Bel.

C’est cela l’événement de Villiers-le-Bel. Si l’ordre de ce monde s’affirme jusque dans les recoins les plus infimes de l’existence comme un ordre policier, cet ordre a été, en un point nommé Villiers-le-Bel, renversé. Or cet ordre du monde est celui sous lequel nous vivons tous, sous lequel nous étouffons. Quelle que soit l’aptitude du système à masquer l’étendue de son délabrement, chacun sent qu’il a fait son temps. Quand il s’effondrera finalement, Villiers-le-Bel entrera dans la longue chronique des soulèvements qui auront auguré de la fin d’un monde de malheur. Depuis deux siècles, l’histoire de France a cessé d’être la légende de ses rois pour devenir, un jour de 1789, celle de leur renversement. Elle a déserté les palais, et ses moments véritables ont lieu dans la rue, avec le peuple en armes, en grève ou en révolte. Elle tient désormais dans chacune de ces circonstances où la population, objet permanent de la sollicitude policière, cesse d’être la population et redevient le peuple. En novembre 2007, l’histoire était à Villiers-le-Bel. Dans ces moments politiques, les choses sont rendues à une simplicité aveuglante. On est soit du côté de la police, soit du côté du peuple. Il n’y a pas de tiers parti.

Forces de l’ordre qui, après avoir renversé deux enfants du quartier et entraîné leur mort, vont se plaindre devant le tribunal d’avoir reçu quelques plombs dans l’épaisseur de leurs gilets pare-balles.

Aujourd’hui s’ouvrit à Pontoise le procès des prétendus «tireurs de Villiers-le-Bel». L’année dernière, le procès des premiers émeutiers avait été l’occasion d’une formidable unanimité journalistique contre les prévenus, et c’est le même phénomène qui se profile aujourd’hui. Comme Gambetta traitait la Commune d’«insurrection criminelle» et célébrait «le dévouement, la sagesse» des conseils de guerre chargés de liquider les communards, comme le bon Tocqueville louait durant le massacre de juin 1948 ces troupes qui «font admirablement leur devoir», les inculpés seront forcément présentés comme des délinquants-polygames-à-femme-en-burqa. On ne reculera devant aucune infamie pour justifier que l’on prenne ainsi le parti de forces de l’ordre qui, après avoir renversé deux enfants du quartier et entraîné leur mort, vont se plaindre devant le tribunal d’avoir reçu quelques plombs dans l’épaisseur de leurs gilets pare-balles.

Libération

Signataires : Pierre Alféri Ecrivain, Keny Arkana rappeuse, Miguel Benassayag Ecrivain, Rokhaya Diallo Militante associative et chroniqueuse, Dominique Grange Chanteuse, Eric Hazan Editeur, Hugues Jallon Editeur, Serge Quadruppani Ecrivain, Benjamin Rosoux Tarnacois, Bob Siné Dessinateur, Jean-Marie Straub Cinéaste, Miss. Tic Artiste plasticienne, Rémy Toulouse Editeur, Dominique Tricaut Avocat, Antoine Volodine Ecrivain.

(Merci à Artichaud)

Aujourd”hui Libé défend les racailles, à la fin des années 70 il défendait les pédophiles….

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