Depuis l’automne 2009, la chaîne de fast-food Quick a lancé une expérimentation en proposant des hamburgers qu’elle certifie halals dans huit de ses restaurants, à Argenteuil, Garges-lès-Gonesse, Buchelay, Roubaix, Toulouse (qui a débuté l’expérimentation dès la fin de l’été 2009), Villeurbanne et à Marseille dans deux enseignes.
Quick nous avait expliqué qu’il s’agissait d’un test et que “la décision de maintenir ou non l’offre halal dans ces restaurants sera prise dans quelques mois”.
Dix mois après le lancement de l’initiative, où en est-on?
Contactée par Le Post, une responsable de la communication de Quick France nous explique que “la période de référence pour le test est terminée, même si ces huit restaurants continuent à vendre des hamburgers halals”.
“Nous sommes maintenant dans la phase d’analyse et de prise de décision”, nous dit-elle. “Nous communiquerons sur les suites que nous donnerons à cette expérimentation en septembre”. D’ici-là, pas moyen d’avoir une tendance ou un début de bilan concernant l’expérience. Pourtant, quelques semaines après la mise en place de l’initiative, les retombées commerciales semblaient au rendez-vous. “Cela a développé le chiffre d’affaires”, indiquait à SaphirNews le manager d’un Quick dit halal de Marseille. Notre posteur et bloggueur Al-Kanz expliquait également au Post que “dans le fast-food test de Villeurbanne, le chiffre d’affaires a bondi de 30% la première semaine”.
(…)Dès la mise en place de l’initiative de Quick, Al-Kanz avait marqué le distinguo entre viande certifiée halal et restaurant certifié halal. Pour que les fast-food Quick soient halal, ils faudrait que tous leurs produits, y compris les matières premières, le soient. Or ce n’est pas le cas. Du coup, les consommateurs ne sont pas forcément emballés. Sur certains forums, comme ici, un internaute s’interroge: “Tous les appareils de cuisson qui ont servis durant des années pour du non hallal notamment du porc ont ils été changés ?”.
Du côté de Quick France, on nous précise bien que “le choix de continuer ou pas l’expérience ne dépend pas uniquement de critères commerciaux, mais qu’il y a aussi une dimension technique, comprenant la faisabilité, la certification, etc”. Et c’est peut-être ce point-là qui sera le plus délicat…