Un collectif des assocations musulmanes de Roubaix, regroupant cinq des six associations cultuelles de la ville vient de se créer. Le maire , René Vandierendonck (PS), affirme que la polémique sur le Quick halal «nous a permis d’avancer». Le collectif demande dès à présent un lieu pour fêter la fin du ramadan et un carré musulman au cimetière. En attendant, quatre projets de construction de mosquée sont en cours.
Pour aborder cette question du halal, le maire n’a pas trouvé d’interlocuteur unique. «Il nous a lancé un sacré challenge», admet Rachid Sahri. C’est lui qui, au nom de la mosquée Sunna (Fosse aux Chênes), sera à la tête du collectif. Lors du lancement de ce collectif, le maire en a profité pour rappeler son souhait de voir, d’ici la fin de son mandat, «les cultes avoir enfin à Roubaix des lieux dignes». Quatre chantiers sont en cours, à des stades plus ou moins avancés.
Mais le maire a surtout mis l’accent sur ce qui est à ses yeux impératif : «Réinvestir la sphère civile» avec, à titre d’exemple, l’apprentissage de la langue qui doit se concevoir «dans un cadre laïc, sans prérequis religieux». En ce sens, l’antenne de l’Institut du monde arabe qui pourrait voir le jour à la Tossée est un signe positif pour que la culture puisse dépasser le fait religieux. «Intéressez-vous à la vie de la cité Roubaix ne peut se faire qu’avec vous !»