En Espagne, les étrangers représentaient début 2009 12% de la population espagnole contre 11,3% en 2008, selon les derniers chiffres officiels, qui montrent que les arrivées ont été moins massives que les années précédentes.
Les flux migratoires d’Africains subsahariens vers les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, portes d’entrée dans l’Union européenne, avaient déclenché une crise grave fin août 2006 entre l’Espagne et le Maroc qui avaient décidé alors d’amplifier leur coopération pour leur contrôle.
En 2009, la hausse du nombre d’étrangers a été moins importante que celle des années précédentes, alors que l’Espagne est brutalement frappée par la crise, avec une économie en récession et un taux de chômage de plus de 17% touchant particulièrement les immigrés.
Fin 2005, des milliers de clandestins s’étaient rué à l’assaut des grillages-frontière de Ceuta et Melilla sur des échelles en bois, dernier obstacle après une longue et souvent mortelle traversée du Sahara. Quatorze immigrants étaient décédés en tentant de passer la frontière, dont certains tués par balles par les forces de sécurité.
Ces tentatives ont drastiquement diminué depuis en raison du renforcement de la surveillance.