Le couple de faux voyants cannois, qui a comparu le 15 juin dernier devant le tribunal correctionnel de Grasse pour escroquerie, a été condamné, hier, à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour lui, 2 ans dont un avec sursis pour son ex-compagne.
En 2004, Dan Fajn, 31 ans et Sophie Bourak, 27 ans, s’improvisent voyants extralucides. Ensemble, ils montent leur société, régulièrement enregistrée au tribunal de commerce de Cannes.
Via des annonces parues dans des magazines télé, ils démarchent des centaines de clients dans toute la France. Des personnes fragiles, en détresse affective, à qui ils proposent des prestations. Pour justifier de tarifs de l’ordre de 5 000 € le « bouclier astral », « l’élimination cosmique », « le nettoyage des ondes négatives » ou encore « le pont protecteur », ils invoquent des déplacements en Iran pour l’achat de minéraux rares, ou en Afrique pour y dénicher de la cervelle d’hippopotame séchée nécessaire à leurs rites mystiques. Dan Fajn se déplace volontiers à domicile. Tout vêtu de noir, il demande à ce qu’on le laisse seul pour invoquer les esprits, « exerçant une véritable emprise psychologique sur leurs victimes », avait rappelé le procureur adjoint Jean-Louis Moreau, le 15 juin dernier. On soupçonne également le faux médium d’avoir donné dans le rite vaudou.