La croissance du nombre de boursiers dans les établissements prisés fait grincer des dents.
L’assouplissement de la carte scolaire est loin de satisfaire toutes les attentes, surtout à Paris, où la chasse au «bon lycée» devient plus complexe, même pour les initiés. Après les errements d’Affelnet, l’an dernier, le nouveau système informatique qui avait affecté certains élèves de seconde loin de leur domicile, ce dernier a été modifié. Aujourd’hui, c’est la «mixité sociale» qui fait débat dans les lycées prestigieux de la capitale. Car de jeunes boursiers accèdent plus facilement à ces établissements au détriment de collégiens d’origine sociale plus aisée qui croyaient leur place réservée d’office. Pleurs et grincements de dents sont devenus monnaie courante aux portes des lycées les plus fameux…
Depuis trois ans, les boursiers bénéficient en effet d’un coup de pouce lors de leur affectation, puisqu’ils ont automatiquement droit à 300 points de bonus. Ce critère «mis en place pour garantir une meilleure mixité sociale», explique le rectorat, leur permet d’accéder à des lycées dont ils pensaient ne jamais franchir la porte, à condition qu’ils fassent leur demande dans leur district de domiciliation (11e, 12e, 19e, 20e arrondissements pour le district nord-est, par exemple).