Jean de la Fontaine est né à Chateau-Thierry (Aisne) de Charles, maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses, et de Françoise Pidoux, originaire de Coulommiers dans le Poitou. Auteur de contes licencieux, de poèmes, de pièces de théâtre et de livrets d’opéra, ce sont surtout ses Fables, au nombre de 243, qui sont passées à la postérité.
On ne connaît que peu les premières années de La Fontaine. On sait néanmoins qu’il étudia au collège de Château-Thierry jusqu’en troisième. Il y apprit surtout le latin, mais, soit par négligence, soit par paresse, ne s’intéressa pas au grec. Il le regrettera plus tard quand il aura besoin de certains textes anciens dont il ne pourra lire que les traductions latines.
En 1641, il entra à l’Oratoire, rue St Honoré, à Paris. Mais la vie monacale ne l’intéressait pas plus que le travail scolaire qu’il avait rejeté. Dans cette école, il appréciait surtout le calme et la tranquillité qui lui permettait de s’adonner à la lecture, son passe-temps préféré. Malheureusement pour ses maîtres, ses lectures n’étaient pas celles prônées par l’Oratoire. Il quitta cet établissement 18 mois plus tard.
Il se remit alors aux études de droit et décrocha, en 1649, un diplôme d’avocat au parlement de Paris. Entre temps, en 1647, son père le maria à Marie Héricart, alors âgée de 14 ans (1647). Ce mariage de complaisance ne fut pas un mariage heureux.
En 1652, La Fontaine fut reçu en qualité de Maître des Eaux et Forêts. Il essaya du mieux qu’il pût d’exercer cette lourde tâche. Lorsque le travail lui en laissait le temps (de plus en plus souvent au fil des années !), il partait à Paris rencontrer ses amis. Là, il se mêlait aux sociétés précieuses et surtout libertines de l’époque. Il y rencontrait les écrivains Furetière et les frères Tallemant.
Sa vocation poétique s’éveillait de plus en plus. Il passait de longues heures à lire Malherbe, son préféré, mais il admirait aussi les écrits de Benserade et Voiture, Rabelais et Boccace. C’était pour lui le moment des petits vers, épîtres, épigrammes, ballades à la façon de Marot. Il traduisit l’Eunuque de Térence (1654), composa une comédie Clymène vers 1659, et un poème, Adonis, qu’il offrit à Nicolas Fouquet, alors surintendant des finances dont il restera son plus fidèle défenseur.
Cette fidélité à Fouquet lui valut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même. Après Fouquet, il fut le protégé de la Duchesse de Bouillon et la Duchesse d’Orléans. En 1673, il passa chez Madame de la Sablière, et après la mort de celle-ci en 1693, chez Madame Hervart.
Entre 1668 et 1678 il écrit ses fameuses Fables , inspiré d’Esope mais également de légendes indiennes et perses. En 1684, il fut élu, non sans mal à l’Académie, au fauteuil de Colbert ! Dans la Querelle des Anciens et des Modernes, il se rangea dans le clan des anciens.
Il mourut le 13 avril 1695 à Paris. Inhumé au cimetière des Saints-Innocents, sa dépouille sera transférée au cimetière du Père-Lachaise en 1817, en même temps que celle de Molière.