Environ 150 habitants de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) se sont retrouvés hier soir pour dire stop à la violence après la mort de Maxim, 20 ans, abattu le 26 juin au fusil de chasse dans le quartier des Carreaux.
Une minute de silence en la mémoire de Maxim, 20 ans, abattu le 26 juin. Des citations de Martin Luther-King prononcées sous la fresque qui le représente devant le collège qui porte son nom. Hier soir, à Villiers-le-Bel, le collectif 29 juin, créé quelques jours après cette mort pour rien, a organisé un rassemblement pour dire non à la violence.
«Assez de blessés et de morts, supplie une représentante associative. Nous, les parents, devons penser à nos enfants. Dominons notre peur, brisons le silence. Aujourd’hui c’est Maxim qui est tombé. Demain, à qui le tour?» «Parents d’origine étrangère, n’écoutez plus la rue qui vous empêche d’éduquer vos enfants. Mineurs ou adultes, l’éducation de vos fils est un contrat à durée indéterminée», lui répond une autre.
A la tribune, il n’y a pas que les mamans qui prennent la parole. Père de dix-sept enfants, Atsein-Michel Baka, 63 ans, veut encore y croire. «J’ai de l’espoir, mais il faut vraiment qu’on se réveille tous. C’est à nous, parents, d’être vigilants. Ce rassemblement est un message fort.» Parmi les quelque 150 participants, ses paroles trouvent écho dans le discours de trois mamans des Carreaux, atterrées par la mort de Maxim, qui s’est déroulée sous leurs fenêtres. «Aujourd’hui, tous les parents doivent prendre leurs responsabilités et ne pas s’occuper seulement de leurs enfants mais de tous.Un peu comme en Afrique », explique l’une d’entre elles.