Sofiane, 21 ans, et Achraf, 20 ans, poursuivis pour divers vols et cambriolages, ont tenté de mettre le feu au commissariat central de Montpellier.
«Bon, là, on en est à la sixième version ! On va essayer de s’adapter, c’est quoi aujourd’hui la vérité vraie ? La vérité fausse ?», ironise la présidente du tribunal. En face, Sofiane peine à reconnaître son implication. Fin mai 2009, lors d’un cambriolage à domicile, des malfrats emportent bijoux, ordinateurs mais aussi la Peugeot 307 de la victime. Trois semaines plus tard, lavoiture est retrouvée à Montpellier après un accident, abandonnée et équipée de fausses plaques d’immatriculation dérobées chez un particulier, à Saint-Georges-d’Orques.
La Peugeot 307 est remisée au commissariat central mais, le soir même, des individus escaladent le mur grâce à des poubelles et des chaises et jettent des récipients d’essence enflammés sur le véhicule ! Les dégâts n’ont pas empêché les policiers de retrouver ce que les incendiaires voulaient effacer : les empreintes des deux prévenus…
«Le soir où ça s’est passé, j’y étais mais je n’ai rien fait, j’étais avec une personne, je faisais le guet», finit par reconnaître Sofiane, pour la première fois. Mais il refuse catégoriquement de livrer le nom de son complice alors que tout accuse Achraf : son ADN mais aussi des témoins auprès desquels il s’était vanté d’avoir initié l’incendie.
Achraf, au casier judiciaire bien fourni, écopera de quatre ans ferme, Sofiane de dix-huit mois de prison.