La police a procédé à 82 interpellations, depuis le début juin, pour empêcher l’installation de vendeurs à la sauvette au marché aux puces de la porte de Montreuil, à Paris (XXème), et dressé 589 contraventions, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de police (PP).
Les interpellations concernent principalement des infractions à la législation sur les étrangers mais aussi la vente d’objets de contrefaçon, a-t-on précisé. Depuis plusieurs mois les samedi, dimanche et lundi, profitant de l’existence porte de Montreuil d’un marché aux puces traditionnel, de nombreux revendeurs d’objets hétéroclites et de produits alimentaires douteux s’étaient installés sur la voie publique entre ce marché et le boulevard Davout (XXème).
Face à l’amplification du phénomène, créant des tensions entre les commerçants du marché aux puces, les riverains et les vendeurs à la sauvette, le préfet de police a reçu commerçants et riverains à deux reprises en juin. Une troisième réunion doit avoir lieu à la préfecture de police en septembre. Parallèlement, un dispositif pour empêcher l’installation des vendeurs à la sauvette a été mis en place. Plus d’une centaine de contrôles sont réalisés chaque jour.
La loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), dont l’adoption définitive devrait avoir lieu à l’automne, devrait contribuer à la lutte contre les filières de vente à la sauvette, dit la PP. A l’automne dernier, la ville de Paris a décidé d’engager un diagnostic social des populations concernées par ce phénomène, ajoute la PP. Elle examinera ses conclusions afin d’adapter, le cas échéant, le dispositif policier.