Le service des urgences a été le théâtre d’agressions dans la nuit de dimanche à lundi. Plusieurs urgentistes se sont fait prendre à parti par une trentaine de gens du voyage qui les accusaient d’avoir provoqué un arrêt cardiaque chez une femme de leur communauté, admise à l’hôpital.
Tout a commencé par l’admission d’une femme âgée de 63 ans et apparemment mal en point. Preuve : dès son admission, la sexagénaire fait un arrêt cardiaque. À ce moment précis, une trentaine de gens du voyage (dont fait partie la victime), croient alors que cette complication… a été provoquée par les médecins et infirmières ! À partir de là, tout dérape : les proches de la patiente forcent l’entrée, les insultes fusent puis ce sont les coups. Plusieurs soignants sont violentés, des bouteilles d’oxygène, du matériel et des appareils médicaux jetés à terre, des chariots sont renversés… Prévenus, les deux agents de sécurité rappliquent mais sont, logiquement eux aussi, dépassés par le nombre des agresseurs.
La police est alors alertée à son tour et arrive peu de temps après. Mais là aussi, face au nombre conséquent d’assaillants, les fonctionnaires préfèrent, sagement, appeler deux autres équipages en renfort. Des policiers qui, au terme de longues minutes de conciliation, ont finalement réussi à faire sortir le groupe, sans autres heurts, du service.
Depuis ? Il semble qu’aucun des agresseurs n’a été interpellé. Ni qu’aucun des soignants frappés n’a décidé de déposer plainte. Idem du côté de la direction qui, hier, n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire. Tout au moins pour l’instant. Car ce soir, à partir de 17 h 30, un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire doit se tenir pour évoquer cette agression.