La question, qui s’est déjà posée par le passé, est délicate car renvoyer un tel homme dans son pays risque de l’exposer à des mauvais traitements, voire à la mort. Et peu de pays sont prêts à accueillir une personne avec un tel profil. Et la Belgique ne souhaite pas plus garder de tels formats.
C’est toute la difficulté du cas de Saber Mohammed, un Irakien de 34 ans condamné en 2005 à 54 mois de prison à Bruxelles. Arrivé fin 2000 en Belgique, Saber Mohammed n’a pas obtenu l’asile politique. Il a fait partie d’une cellule anversoise en contact avec de hauts responsables d’Al-Qaïda. Il disposait de 11 GSM. Il avait été appelé du Pakistan à partir du numéro attribué à Khalid Sheikh Mohammed, l’architecte des attentats du 11 septembre.
Après sa libération, il a introduit une nouvelle demande d’asile. Refusée. Le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides a rendu un avis négatif sur un renvoi en Irak. Trop dangereux pour sa sécurité. Saber Mohammed fait valoir que toute expulsion exposerait la Belgique à une condamnation devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.
Une solution serait qu’il accepte de quitter de lui-même la Belgique mais il refuse.
(Merci à Fred )