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«Non à la prostitution ». Quatre mots tracés à l’encre noire sur un drap blanc tendu au fronton des 66 et 68, rue Doudeauville (XVIIIe), en plein cœur du quartier de la Goutte-d’Or. Le cri muet d’habitants « lassés et écœurés » de voir sous leurs fenêtres l’incessant ballet de très jeunes filles, « tenues » d’une main de fer par les « mamas », ces femmes proxénètes, elles-mêmes anciennes prostituées.

Depuis quelques semaines, le drap blanc flotte aux yeux de tous tandis que, dans la rue, la prostitution nigériane et ghanéenne bat son plein. « Il y a quelque chose de sordide dans tout cela, s’émeut une habitante du 66, rue Doudeauville. Voir ces petites quémander 20 € pour une passe et se livrer à leurs clients dans les locaux à poubelles, les halls d’immeuble, les cours intérieures… C’est ignoble et dégradant. »

Au fil des mois, les jeunes prostituées se sont multipliées à la Goutte-d’Or et les passes, qui se négociaient il y a quelque temps encore dans les squats et les immeubles lépreux, se déroulent maintenant dans la rue. C’est là l’un des effets de la résorption de l’habitat insalubre et de la rénovation urbaine qui ont remis les filles sur le trottoir, boulevard Barbès, rue des Poissonniers et dans la plupart des artères de la Goutte-d’Or… Le Parisien (merci à Latine)

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