La «fondation progressiste» Terra Nova fait le bilan de l’échec de l’équipe de France lors du Mondial et regrette la démolition de l’«héritage» de l’équipe de 1998. Un «héritage» qui doit être repris en main par l’Etat.
Le football n’est pas un sport comme les autres et, en France, il est marqué par l’héritage de 1998, la victoire historique de la France lors de la Coupe du monde sur son sol, par une équipe «magique» emmenée par Zinedine Zidane.
Le psychodrame trouve là son explication : la Coupe du monde 2010 a brisé l’héritage de 1998.
* Brisé les valeurs d’un collectif soudé et dévoué au « maillot » à une bande de mercenaires chasseurs de primes ;
* brisé l’identification de la France unie « black-blanc-beur » au rejet de la banlieue et de ses caïds ;
* brisé le rayonnement de la « France qui gagne », pour une France déclinante, devenue la risée du monde ;
* brisé, enfin, sa valeur économique et son potentiel de « confiance » pour le pays.
Dans ces conditions, le gouvernement a raison de se mêler de la question : l’équipe de France de football «appartient» bien à la nation (…) Le sport spectacle, singulièrement le football, est de fait un service public. La FFF gère d’ailleurs des prérogatives de puissance publique déléguées par l’Etat. Un partage des tâches clair avec l’Etat, dans le respect de l’autonomie du monde associatif, doit être trouvé.