Après des débordements à l’hôtel de ville, la mairie cherche à délocaliser les unions. Pas si simple.
Il y a celles qui rêvent de faire leur entrée dans un cabriolet rutilant, voile au vent. Les romantiques surannées, calèche et fleurs piquées dans le chignon. Mais jamais jeune mariée, même férue de développement durable, n’a caressé l’idée de débarquer place de la Mairie en… Diabline.
C’est pourtant la seule alternative à la Saint-Barthélémy de l’escarpin sur les pavés depuis le 29 mai dernier : plus un véhicule n’est autorisé le samedi place de l’Hôtel-de-Ville. La semaine précédente, la chevauchée pas franchement fantastique d’un cortège agité de quads et autres scooters dans les rues du centre-ville avait affolé la députée-maire qui a pris des décisions drastiques : “Des barrières placées en bas de la rue des Cordeliers, de la rue Espariat et de la rue Gaston-de-Saporta empêchent les voitures d’y accéder ; les véhicules qui accompagnent les mariés peuvent stationner cours Sextius, le matin sur des emplacements réservés, dans la contre-allée des Thermes l’après-midi, affirmait-elle dans un communiqué. Une Diabline est mise à la disposition des mariés et des personnes âgées ou à mobilité réduite pour accéder à l’hôtel de ville. Le coeur de la ville ne peut plus accueillir la totalité des riverains, des visiteurs, des touristes au milieu d’un flot de voitures incessant dans de bonnes conditions de sécurité.” Fin de la discussion.
(note : La photo d’illustration est celle choisie par les journalistes de La Provence)