Un sondage révèle que depuis les années 2000, l’attachement des habitants à la mère patrie est de plus en plus fort, alors que leur ouverture vers l’extérieur s’essouffle. Une attitude que pourrait expliquer la crise économique.
Comme chaque année depuis 1974, Demoscope a réalisé une enquête afin de déterminer quel “climat psychologique” règne en Suisse. Or, les quelque 26 questions posées à 2000 Romands et Alémaniques mettent le doigt sur une diminution de l’importance accordée aux valeurs progressistes, a communiqué mardi l’institut de sondage.
Les notions d’enracinement et d’humilité ont particulièrement gagné en importance l’année dernière, selon l’institut. Globalement, les Helvètes se montrent moins ouverts à l’extérieur et au changement qu’il y a dix ans.
Cette tendance a démarré au tournant du nouveau millénaire, “après des événements tels que les attentats à New York ou encore le ‘grounding’ de Swissair”, a expliqué à l’ATS Sandra Beffa, la responsable du sondage.
Ces deux dernières années, la crise financière pourrait avoir renforcé le mouvement, a poursuivi Mme Beffa. Une onde conservatrice qui n’est néanmoins pas comparable à celle que les enquêteurs ont pu observer en 1974, selon Demoscope.