L’Union européenne a donné mardi le coup d’envoi aux négociations d’adhésion de l’Islande, tout en invitant Reykjavik à se mobiliser pour lutter contre l’hostilité croissance de sa population et en prévenant que des dossiers épineux comme la pêche s’annonçaient compliqués.
« Je suis préoccupé par le manque de soutien public à l’heure actuelle en Islande pour l’appartenance à l’UE», a déclaré à la presse le commissaire européen à l’élargissement, Stefan Füle, à l’issue d’une réunion inaugurale à Bruxelles marquant le coup d’envoi des discussions.
«Cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une information plus objective sur l’Union européenne et les politiques qu’elle mène», a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agissait «surtout d’une tâche pour le gouvernement islandais». M. Füle compte toutefois lui-même se rendre sur place en septembre. La décision d’adhésion «doit être fondée sur des faits et des chiffres, pas sur des mythes et des peurs», a-t-il ajouté.
L’ouverture des négociations d’adhésion intervient un an tout juste après le dépôt par l’Islande de sa candidature le 16 juillet 2009, dans le sillage d’une crise financière qui avait durement frappé ses banques et poussé son opinion à souhaiter bénéficier du parapluie de l’euro. Depuis, l’enthousiasme de la population a nettement reculé, au point que les derniers sondages ont donné une majorité contre l’adhésion. Or, au bout du processus, c’est elle qui devra décider par référendum.