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La police judiciaire a démantelé une filière de revente d’héroïne très active sur Toulouse dont les membres sont des Africains de Guinée Bissau. Dix-huit mois d’enquête et, au final, de lourdes peines devant le tribunal de Bayonne. Le chef du réseau, une femme, est actuellement en fuite.

Dans ce réseau à tiroir, tenu par des Africains de Guinée Bissau, chaque branche fonctionnait en parallèle sans se marcher sur les pieds. Le business tournait à plein. « En moyenne, entre 1,5 et 2 kg d’héroïne par mois », lâche un enquêteur. La poudre achetée autour de 20 € le gramme en Espagne, au Pays Basque ou en Catalogne, doublait une fois arrivée dans les rues de Toulouse.

À la clef, de beaux bénéfices et un chef… femme. Une «nature», souvent accompagnée de gros bras, qui faisait régner l’ordre et tourner la cash-machine. « Tia Cady », son surnom, a disparu avant que les policiers lui passent des bracelets peu coquets. En fuite, elle fait l’objet d’un mandat d’arrêt désormais assorti d’une peine de dix ans de prison. Avec cette enquête et ses six vagues d’arrestation successives (!), la PJ toulousaine a envoyé seize personnes devant la justice, saisi plus de 2,5 kg d’héroïne, 150 g de cocaïne et 10 000 € d’argent liquide. Et surtout coupé une filière d’héroïne très active.

Jugée la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Bayonne, la filière africaine made in Toulouse a été lourdement condamnée. Présentée comme la patronne du réseau, « Tia Caday » actuellement en fuite a été condamnée à dix ans de prison. Son compagnon et fidèle lieutenant, qui a repris les reines de l’organisation, écope, lui, de sept années de détention.

La Dépêche

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