Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes a fondé le «collectif de la droite populaire» aux côtés de Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse qui rassemble 35 députés de la majorité et ambitionne de reconquérir les électeurs déçus par l’action de Nicolas Sarkozy. Un seul mot d’ordre : revenir aux fondamentaux pour faire barrage au Front national.
La date avait valeur de symbole. Le 14 juillet dernier, 35 «députés de la Nation» issus des rangs de la majorité ont rendu publique la charte du «collectif de la droite populaire». Un «laboratoire politique» aux valeurs bien ancrées : «Nation, Patrie, République et travail» en sont les maîtres-mots.
Pour Lionnel Luca, le député des Alpes-Maritimes à l’origine du mouvement avec son collègue Thierry Mariani, l’objectif est clair : «revenir aux fondamentaux, aux propositions de campagne de Nicolas Sarkozy». En 2007, le candidat de l’UMP promettait «la rupture». Mais pour les députés de la «droite populaire», les engagements du chef de l’Etat n’ont pas été tenus. «Les paroles ont séduit, les actes n’ont pas suivi, regrette aujourd’hui Lionnel Luca. Qu’en est-il de la fin des régimes spéciaux, d’un vrai service minimum dans les transports, du ‘coup de Kärcher dans les banlieues’ ? On attend toujours».
Pour lui, «l’UMP a laissé un boulevard sur sa droite à force d’ouverture à gauche. C’est l’erreur de départ. Comment a-t-on pu croire que ça allait apporter quelque chose ?». (…) Autre mot d’ordre de cette frange orthodoxe du sarkozysme : rétablir l’autorité de l’Etat dans les banlieues. L’ensemble du collectif a vivement réagi suite aux violences urbaines de la mi-juillet à Grenoble et Saint-Aignan.
De là à penser que la «droite populaire» se plaît à adopter la rhétorique et les thèmes de prédilection du Front National, il n’y a qu’un pas que ces députés ne veulent absolument pas franchir. «C’est exactement le contraire. C’est plutôt le FN qui essaye de nous piquer nos idées de base. Sauf que leurs propositions sont démagogiques et irréalisables», explique le député des Alpes-Maritimes qui précise que «le collectif fera tout pour empêcher le parti frontiste de reprendre des voix».
Le Figaro (Merci à Arbre Sec)