Les mesures annoncées par le gouvernement, mercredi 28 juillet, à l’issue de la réunion à l’Elysée consacrée aux gens du voyage et aux Roms suscitent l’indignation de l’opposition et de nombreuses associations comme SOS Racisme, France Terre d’asile ou l’UEJF (Union des étudiants juifs de France), tandis que l’UMP a salué un dispositif «juste» et qui «doit s’avérer efficace».
Dominique Sopo, fustigeant «une vision de stigmatisation et racialisée de la société». Il juge, en outre, «assez étonnant» que l’on parle de camps illégaux qui, selon lui, «procèdent d’un délit constitué des autorités de la République qui n’appliquent pas la loi» obligeant les mairies de plus de 5 000 habitants à viabiliser des sites pour les gens du voyage. (…)
De son côté, le Parti socialiste a dénoncé «la dérive sécuritaire et xénophobe du gouvernement» et appelé à un «travail de fond» avec les collectivités locales et les associations. «L’existence même de la réunion du 28 juillet sur les Roms était indigne d’un gouvernement qui se réclame de la République, les annonces faites par Brice Hortefeux sont dans la continuité», a déploré Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l’homme.
Selon le PS, «Les incidents du Loir-et-Cher auraient dû rester ce qu’ils sont, une affaire de vandalisme à traiter par la justice comme telle. Au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a retrouvé ses accents les plus populistes et démagogiques pour faire un amalgame scandaleux entre gens du voyage, Roms, immigration clandestine et violences de tous types».
L’Union des étudiants juifs de France a affirmé dans un communiqué avoir appris «avec consternation que le gouvernement entend reconduire en Roumanie et en Bulgarie les Roms ayant commis des atteintes à l’ordre public». L’UEJF «rappelle que la majorité des Roms sont français : ces conclusions instaurent une loi d’exception et bafouent le principe d’égalité républicaine».