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«Ils utilisent un langage codé pour contourner la modération, explique-t-on chez Netino. Par exemple, au lieu de dire un immigré, on dira «une chance pour la France” ou “une pépite de la nation”. Ou encore, les “Subsahariens”, les “mélanodermes”.»

Le métier de «modérateur» a fait son apparition il y a quelques années avec la montée en puissance du Web participatif. Deux entreprises dominent le marché français : Concileo et Netino, respectivement créées en 2000 et 2002. Le pourcentage de messages supprimés varie de 2 % à 12 % chez Netino. Mais il peut grimper jusqu’à 90 % pour certains sujets délicats : faits divers en banlieue, conflit israélo-palestinien, burqa… Les sous-entendus et certains termes «codés» sont particulièrement traqués

Ce sont les sentinelles du Web. Les petites mains anonymes qui, jour et nuit, scrutent les commentaires déposés par les internautes en dessous des articles publiés sur les sites d’information. Le métier a fait son apparition il y a quelques années avec la montée en puissance du Web participatif. Deux entreprises dominent le marché français : Concileo et Netino, respectivement créées en 2000 et 2002.

Face au volume considérable de commentaires qu’ils reçoivent, plusieurs grands sites d’information ont fait le choix de sous-traiter la modération. C’est le cas du Figaro.fr, du Post et du Monde.fr pour les commentaires de sa plate-forme de blogs. Sur ce dernier site, les commentaires des articles, eux, sont modérés en interne. […]

Le Monde

(Merci à Witten)

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