Ecrivain, auteur de romans, de nombreuses nouvelles (plus de 300) et de pièces de théâtre, c’est un des grands auteurs français du XIXème siècle que l’on rattache souvent au mouvement naturaliste. Harcelé par la maladie, son œuvre sera écrite pour l’essentiel durant la décennie 1880-1890. La Normandie, la Guerre de 1870 mais également le fantastique ou la folie sont des thèmes qui reviennent de manière récurrente dans ses écrits qui sont souvent imprégnés d’un profond pessimisme. Ses oeuvres ont fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques ou télévisuelles.
Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est né au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arque (Normandie). Son père, Gustave de Maupassant, avait épousé en 1846 Laure le Poittevin, une demoiselle de la bonne bourgeoisie possédant une grande culture littéraire ; elle sera l’amie et la maîtresse de Gustave Flaubert dont Maupassant sera en quelque sorte le disciple. En 1860, ses parents se séparent.
À l’âge de treize ans, il est pensionnaire de l’Institution ecclésiastique d’Yvetot dont il sera renvoyé. Il est alors inscrit au lycée de Rouen, où il se montre bon élève, s’adonnant à la poésie et participant beaucoup aux pièces de théâtre. À cette époque, il côtoie Gustave Flaubert, qui exercera sur lui une grande influence. Bachelier ès lettres en 1869, il part étudier le droit à Paris.
La Guerre de 1870, au cours de laquelle il s’enrôle comme volontaire, va contrarier ce projet et lui inspirera plusieurs nouvelles comme Deux amis (1883).
À Paris, Maupassant passe dix années comme commis au Ministère de la Marine puis au Ministère de l’Instruction Publique. Le soir, il travaille à ses travaux littéraires. Au début de l’année 1877, il apprend qu’il est atteint de la syphilis. Gustave Flaubert le guide dans le monde littéraire et journalistique et lui fait rencontrer de nombreux écrivains des école réalistes et naturalistes. S’étant lié avec Emile Zola, il participe en 1880 au recueil collectif des écrivains naturalistes, Les Soirées de Médan, avec sa première nouvelle, Boule de Suif.
En 1881, il publie son premier volume de nouvelles intitulé La Maison Tellier. Son premier roman, qui lui aura coûté six années de travail, Une vie, paraît en 1883 ; vingt-cinq mille exemplaires sont vendus en moins d’un an. Son dédain pour la vie en société et sa santé fragile le poussent à voyager : Algérie, Italie, Angleterre, Bretagne, Sicile, Auvergne … Il en rapportera de nouveaux écrits et des reportages pour la presse.
En 1887, son frère Hervé est interné une première fois, puis de nouveau en août 1889, à l’asile de Lyon-Bron où il y meurt en novembre. Son état physique et mental ne cesse de se dégrader. Dans la nuit du 1er janvier au 2 janvier 1892, Maupassant fait une tentative de suicide au pistolet puis tente de s’ouvrir la gorge. On l’interne à Paris dans la clinique du docteur Émile Blanche, où il meurt de paralysie générale, le 6 juillet 1893, après dix-huit mois d’inconscience presque totale. Il est enterré au cimetière de Montparnasse à Paris.
