Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, a estimé hier à Bogota que la France n’avait “pas vocation à accueillir 2,5 millions de roms roumains“, un dossier sur lequel l’Europe doit selon lui “se mobiliser”. “Après une nouvelle vague de chiffres montrant une hausse des actes de délinquance des mineurs (roms, ndlr) j’ai saisi le Conseil européen pour dire que cela ne pouvait plus durer”, a déclaré le secrétaire d’Etat à l’AFP.
“L’Europe doit se mobiliser (…) nous n’avons pas vocation, nous les Français, à accueillir 2,5 millions de roms roumains”, a-t-il ajouté en soulignant que la liberté de circulation des personnes au sein de l’Union européenne “n’était pas la liberté d’exploiter des enfants”.
Pierre Lellouche – qui représentera la France lors de la cérémonie d’investiture du président élu colombien Juan Manuel Santos, aujourd’hui – a cependant salué la nomination en Roumanie d’un secrétaire d’Etat chargé de la réinsertion des Roms, Valentin Mocanu, qui s’occupera notamment des personnes rapatriées de France. Cela dénote d’une “prise de conscience des autorités roumaines dont je me félicite”, a-t-il déclaré.
Paris préconise le démantèlement de la moitié des camps illégaux de Roms en France d’ici trois mois et des reconduites à la frontière “quasi immédiates” vers la Roumanie et la Bulgarie pour les Roms ayant commis des délits.