Les policiers de Salon n’ont pas eu le temps de réagir. Lundi soir, entré au commissariat de Salon-de-Provence par la grande porte, aux alentours de 17 heures, le fugitif l’a quitté trois heures plus tard, par une porte dérobée, celle de derrière.
Tout commence avec un vol à la portière. Quelque temps auparavant, le jeune homme âgé de 18 ans, originaire d’Istres mais dont la police sait qu’il séjourne souvent à Salon chez des amis, dérobe un portable à une dame alors qu’elle monte dans sa voiture. Lorsqu’elle porte plainte, la victime reconnaît formellement son voleur parmi les portraits des jeunes bien connus de la police locale qui lui sont présentés. Il connaissait bien les lieux Dans la foulée, le suspect, en scooter cette fois, s’offre un autre affront aux forces de l’ordre en refusant d’obtempérer lors d’un contrôle routier. C’en est trop. Les agents de police connaissent bien les lieux où le garçon a l’habitude de traîner. Ils décident de l’interpeller, le localisent sans difficulté, l’arrêtent et le placent en garde à vue.
En cette période estivale, il fait particulièrement chaud dans les cellules du commissariat. Quelques heures après y être entré, le suspect demande à aller aux toilettes pour boire et se rafraîchir. Un fonctionnaire l’accompagne sans aller jusqu’à le menotter. Au moment de regagner sa cellule, au rez-de-chaussée du bâtiment, il bouscule son chaperon et s’enfuit en courant dans les couloirs du commissariat. Aidé par sa bonne connaissance des lieux qu’il a déjà eu l’occasion de fréquenter à de nombreuses reprises, il trouve sans difficulté la porte, restée ouverte, qui donne sur le parking de derrière réservé au personnel. Il bondit dehors, saute par-dessus la palissade et s’évapore dans le maquis d’immeubles du quartier des Canourgues.
“Je n’avais jamais vu ça, mais en même temps, c’est imparable, commente le commandant Thierry Lengrand. On ne peut pas placer à l’isolement sous haute surveillance un jeune de 18 ans arrêté pour un simple vol”. Depuis son évasion, le fugitif est activement recherché par la police de Salon.
