Les communes frontalières sont victimes de brigandages en tout genre. Plan-les-Ouates est l’une des plus touchées.
«J’en ai encore la chair de poule.» «Ça m’a fait très bizarre, j’habite juste en face.» «J’ai franchement un peu la trouille maintenant.» Trois jours après le braquage manqué de Plan-les-Ouates, les habitants n’en reviennent toujours pas. Samedi matin, trois hommes armés ont tenté, sans succès, de vider le coffre de la poste, située au milieu d’immeubles d’habitation. Ils se sont ensuite enfuis en voiture vers Lyon. Ils n’ont, à ce jour, pas été retrouvés.
La commune frontalière est l’une des plus touchées par les braquages et cambriolages. Stations-service et bureaux de change sont ponctuellement «visités» par des malfrats. «Nous patrouillons régulièrement, précise Eric Grandjean, porte-parole de la police genevoise. Nous rappelons également aux commerçants les mesures de sécurité à prendre. Il en va aussi de la responsabilité de chacun. Mais il est vrai qu’à cet endroit, les moyens de fuir sont importants.» Ce que confirme Michel Bachar, chargé de communication du corps des gardes-frontière de Genève. «Nous avons 70 routes douanières et 110 km de frontière à surveiller, explique-t-il. En cas d’alarme, on perd automatiquement quelques minutes.» Ce temps si précieux permet aux braqueurs de s’envoler.
Egalement venus de France, les auteurs du casse réussi du bureau de change Migros de novembre 2009 et de celui, raté, de janvier dernier courent toujours.