Fdesouche

«Dans quelques semaines, Oscar, le fichier biométrique que nous avons mis au point, va permettre d’éviter cette noria, ces allers-retours: ceux qui ont perçu l’aide ne pourront pas la recevoir à nouveau», a déclaré mardi, sur RTL , le ministre de l’Immigration, Éric Besson, qui évoquait le dossier des campements illégaux de Roms.

Prises individuellement, les sommes en jeu paraissent modestes: un billet retour, 300 euros par adulte et 100 euros par enfant. Mais à raison de 15.000 aides au retour délivrées l’an dernier, et autant en 2009, ce sont près de 18 millions d’euros qui ont déjà été distribués en deux ans. Avec un fort soupçon de détournement de ces aides par des personnes qui, revenues en France à plusieurs reprises, se les sont vu attribuer autant de fois qu’elles ont franchi la frontière.

Un policier raconte: «Récemment, nous avons arrêté un Rom qui avait été ramené en Roumanie en avion, après avoir empoché les 300 euros. Là-bas, un Bucarest-Paris en car coûte 60 euros. Il n’a pas fallu une semaine pour que l’intéressé soit de retour en France. Accompagné de quatre cousins à qui il avait offert le trajet grâce à son pécule!»

Mais à compter du 1er septembre prochain, tout change. L’étranger membre de la communauté des gens du voyage contrôlé par la police, lors de l’occupation illicite d’un camp par exemple, verra ses empreintes digitales insérées dans le fichier, à côté du nom.

Quelle attitude doit adopter la police en cas de refus de se laisser signaliser? «Les agents ne peuvent contraindre les récalcitrants, même si ce refus de signalisation constitue une infraction. Il faudra alors qu’un juge condamne les intéressés et ordonne la prise d’empreintes», explique un commissaire de police.

Le Figaro (merci à Le Hutin)

Fdesouche sur les réseaux sociaux