Charles refusait de se laisser voler. Il a reçu un parpaing en pleine tête avant d’être opéré d’urgence.
Le Cap-Ferret, langue de terre protégeant le bassin d’Arcachon, est plus généralement évoqué aux pages tourisme qu’aux pages faits divers. On y déplore bien quelques vols de vélo, mais ils se déroulent quand leur propriétaire a le dos tourné. La violence gratuite ne fait en tout cas pas partie du paysage. Pourtant, lundi 3 août, elle a fait irruption sans prévenir.
Ce soir-là, vers 1 h 15, Charles, 17 ans, et deux de ses camarades, amis d’enfance en vacances sur la presqu’île, rentrent de boîte de nuit à vélo. «On était sur la route principale, la route du cap Ferret, alors on se sentait en sécurité, explique Clément, âgé de seize ans. Arrivés au village de La Vigne, on a été arrêté par un groupe de trois garçons et deux filles, habillés type “racaille”.» […]