Le jeune militant UMP d’origine maghrébine raillé en 2009 par le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, qui avait été condamné pour injure raciale à la suite de ces propos, a annoncé, lundi 23 août, sa décision de quitter le parti majoritaire.
Amine Benalia-Brouch, qui annonce sa décision sur son profil Facebook, confie ses motivations au Monde.fr : «Je ne suis plus d’accord avec la politique menée par Nicolas Sarkozy.» «Cette orientation totale sur la sécurité fait qu’aujourd’hui on mélange tout et on s’en prend par exemple à une origine, comme celle des Roms.»
Il affirme avoir décidé de rejoindre le parti créé par Dominique de Villepin. Mais assure que ce n’est pas l’ancien premier ministre «qui est venu le chercher» : «C’est un choix personnel.»
Le divorce avec l’UMP a été progressif, dit encore Amine Benalia-Brouch, jusqu’aux annonces sécuritaires récentes : «C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.» «Je m’étais déjà opposé farouchement au débat sur l’identité nationale. Je me sentais déjà aussi mal quand j’ai su que Philippe de Villiers rejoignait la majorité», ajoute-t-il.