Une vague de protestations marocaines se poursuit aux frontières de la ville de Melilla, au nord est du Maroc, contre ce qui est qualifié de « racisme » de la garde espagnole à l’égard de Marocains au poste frontière. Des associations marocaines ont dénoncé « les violences quotidiennes subies par nos compatriotes » lors de leur passage à Melilla que le Maroc qualifie de « ville occupée » tout comme l’autre ville Ceuta, occupée depuis 1497 .
Le mouvement de protestations a pris une dimension alarmante via un embargo imposé par deux associations marocaines sur la petite ville (13,5 km 2) qui dépend des échanges avec le Maroc, pays d’origine auquel elle était arrachée dès la fin du quinzième siècle mais qui la revendique haut et fort.
« Ces agressions racistes commises par les membres de la Guardia civil contre des citoyens marocains sont contraires à toutes les règles de déontologie, elles bafouent les droits fondamentaux et mettent à mal le respect de la dignité humaine », lit-on dans un communiqué d’une association représentant les Marocains de France.
Au niveau économique, les échanges entre les deux pays représentent près de 25 pour cent des flux entre le Royaume chérifien et l’Union européenne (61,5 pour cent du total des échanges du Maroc avec le monde).