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La polémique née du film Hors la loi de Rachid Bouchareb repartira-t-elle de plus belle, lorsque, le 22 septembre prochain, le film sera projeté dans les salles de France ? Le CSA, lui, en est convaincu et, sensibilisé par l’association des rapatriés d’Algérie, Recours-France, il a réclamé aux dirigeants de France Télévisions d’organiser un débat. La lettre, signée de Michel Boyon, le président du CSA, est parvenue aux dirigeants du groupe public début août… Le Point en a pris connaissance dans son intégralité.

(…) Il est rarissime que le CSA sorte de son rôle habituel. En effet, la loi audiovisuelle de 1986 sur la “liberté de communication” n’autorise pas l’instance de régulation à agir en amont de la diffusion des programmes. Le CSA est compétent a posteriori sur des domaines précis (atteinte à la dignité humaine, protection de l’enfance, temps de parole politique…) et ne possède pas, a priori, de droit d’ingérence dans la ligne éditoriale des chaînes. Ici, l’affaire est encore plus extraordinaire puisque le film de Rachid Bouchareb ne sera pas diffusé sur les antennes publiques avant plusieurs années. Et Canal+, autre financier du film, sera surtout le premier diffuseur. À notre connaissance, Canal+ n’a pas reçu de courrier du CSA. Les nouveaux dirigeants de France Télévisions, désormais présidé par Rémy Pflimlin, se montreront peut-être plus attentifs aux requêtes de Michel Boyon. […]

Le Point

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