Le vice-président du Modem, Robert Rochefort, s’en est ardemment pris mercredi à “l’inacceptable de la stigmatisation des Roms“, s’inscrivant dans une démarche de “dénonciation indispensable“.
“Pourquoi avoir fabriqué de toute pièce cette affaire, s’agit-il d’un simple dérapage? Quelles seront les conséquences de cette erreur majeure de la part de l’UMP et de l’aile la plus sarkozyste du gouvernement?“, s’interroge-t-il ainsi dans un communiqué en forme de pamphlet. “On se souvient que le début de la surenchère sécuritaire démarre il y a quelques semaines dans les banlieues avec les émeutes de la Villeneuve à Grenoble. Il est aisé de déceler tout l’intérêt supposé qu’il y avait à détourner l’intérêt des Français du sujet lourd de la réforme indispensable des retraites lui-même bien pollué par les affres de l’affaire Woerth-Bettencourt“, poursuit-il.
Selon lui, le gouvernement a choisi de cibler les Roms plutôt que les Africains et les Maghrébins, car, “en plein début du ramadan et alors que le plan vigipirate a été renforcé à cause de menaces de renforcement du risque terroriste, il fallait au ministre de l’Intérieur une autre population cible” et que “personne” ne soutient les Roms. “La droite sécuritaire a voulu se refaire une santé, elle risque fort de se retrouver avec tous les autres courants politiques contre elle“, conclut-il.