Aubervilliers (93) – Une vingtaine de familles a quitté les bidonvilles pour des mobil homes qui leur assurent un minimum de confort…
Le maire PS d’Aubervilliers, Jacques Salvator, n’est pas peu fier d’accueillir dans sa commune le premier village d’insertion de Roms. Installé à quelques encablures du centre-ville, il a accueilli dès sa mise en place, début 2007, vingt familles Roms, soit une centaine de personnes, pour une durée préalable de trois ans.
Il nous coûte cher, mais il ne nous apporte que du bonheur”
Outre la scolarisation des enfants et l’accès à l’emploi des parents, le relogement des Roms dans un habitat ordinaire reste la finalisation du projet des villages d’insertions qui, dans la foulée d’Aubervilliers, ont également été créés dans plusieurs autres communes de Seine-Saint-Denis (La Courneuve, Bagnolet, Montreuil, Saint-Denis, Saint-Ouen).
«Notre souhait, c’est que cinquante villes d’Ile-de-France en fassent de même pour accueillir 5.000 Roms (il y en a 6.000 en région parisienne, ndr), puis que ces villages disparaissent», plaide Jacques Salvator. A Aubervilliers, le «bail», qui coûte 300.000 euros par an (dont plus de 50% sont alloués au gardiennage du village), a été prolongé d’une année, parce que «les résultats sont significatifs». «Il ne reste aujourd’hui plus que treize ménages à reloger, soit 58 personnes», ajoute Marie-Louise Mouket.
«On a fait notre part du boulot», estime Jacques Salvator qui souhaite désormais qu’une «vraie politique publique» soit lancée afin de préparer 2014, date à laquelle il n’y aura plus aucune restriction à l’installation des Roms en France. En effet, ils seront alors des citoyens européens à part entière.
(Merci à Monsieur X)