Des règlements de compte entre des bandes ont lieu chaque jour dans le quartier de Bagatelle à Toulouse. Lassés des tirs sur les pavillons ou les commerces, des habitants vendent leur pavillon.
La rue de Picardie, dans le quartier de Bagatelle, à Toulouse, baigne dans un silence pesant. La chaleur, mais surtout les coups de feu qui ont retenti dans le quartier mardi, ont plongé les habitants de ces petits pavillons un peu plus dans l’angoisse. Mardi vers 6h30, deux cartouches de plomb ont été tirées sur une fenêtre du premier étage d’une maison.
«Je sortais de ma salle de bain, je venais d’éteindre et tout a explosé. J’ai cru qu’on allait mourir. J’avais du verre sur tout le bras », raconte-t-il. Il montre des photos : le double vitrage a explosé, les montants en alu de la fenêtre ont été criblés de petits trous. Cette famille, sans histoire et bien sous tout rapport, est profondément choquée. «Nos enfants sont traumatisés, ils sont sous traitement. Ils n’en dorment plus de la nuit», assure le père. Comme sa femme, il ne comprend pas les raisons d’un tel acharnement.
Des panneaux «à vendre» qui fleurissent dans toute la rue. «C’est dommage, bientôt il n’y aura plus personne», lâche un habitant.